C'est décidé, ce sera le dernier article du blog où je parle de prépa. Je viens de passer l'ENS, j'a fêté ça comme il se doit et maintenant j'ai très envie de passer à autre chose.
Si j'ai vraiment beaucoup aimé ces deux ans de prépa, autant pour les cours que pour les gens que j'y ai rencontré, je reconnais que cette semaine et un jour de concours ont eu beaucoup de mal à passer. Les épreuves sont passées avec difficultés. J'ai un peu mal vécu le fait de faire le deuil de ces deux années en composant, tout ce que tu as révisé, appris, tout ce dont tu as terriblement envie de parler et que tu ne peux même pas évoquer parce que le sujet ne s'y prête pas, ça m'a été très pénible.
Très rapidement :
Géo : la catastrophe inter-galactique mais je m'y attendais un peu même si je pense que ça va m'être fatal. Le programme ne me plaisait pas, les cours m'ont gonflé et ça ne s'est pas arrangé quand j'ai passé l'épreuve. Voilà, rien à dire de plus si ce n'est que j'ai appris en sortant de la bouche d'une prof tout un tas de trucs que j'aurais préféré savoir AVANT de passer le concours. MAIS C'EST PAS GRAVE.
Histoire : sujet plutôt restreint (la presse quotidienne), c'est pas comme si le programme était immensément riche, qu'on pouvait aborder des points ultra enrichissants comme tout ce qui concerne l'art etc. Bon, tant pis. C'est fait.
Lettres : là ça devait être mon épreuve, j'ai bossé dessus comme une malade toute l'année. Je crois que j'étais un peu stressée et quand j'ai vu qu'on tombait sur l'autobiographie (alors que la dernière partie de l'année était consacrée au lecteur) je me suis rendue compte que je maîtrisais un peu moins cette partie, ce qui fait que j'ai essayé de compenser des lacunes et par la même occasion j'ai négligé les autres aspects du sujet. Le lecteur et la valeur ont seulement été évoqués alors qu'à la réflexion, je pense que ça devait constituer des pôles importants de la réflexion. Tant pis.
Philo : la grosse blague de l'ENS. J'avoue que j'ai souris. Je ne peux rien dire sur cette épreuve mis à part que j'ai eu l'impression de faire du trapèze sans filet. Je ne suis pas sûre d'avoir mené une réflexion philosophique dessus. Comble de tout ma prof qui en sortant nous annonce que c'est un sujet "plutôt classique". OUI BIEN SUR.
Anglais : j'ai frôlé la catastrophe au moment où j'ai commencé à rédiger en remarquant que j'avais lu "sixteen" ou lieu de "sixties" dans le paratexte pour qualifier l'âge de l'héroïne. Autant dire que j'ai pas eu beaucoup de temps pour le commentaire. Quant à la traduction je me demande encore ce qu'est le "lurex".
Spé (cinéma) : le docu. Je crois que c'est la seule épreuve où j'ai éprouvé un peu de plaisir; tout d'abord parce que c'était la dernière, mais aussi parce que j'avais à l'appui de très bon cours et que je me suis dit que je n'avais rien à perdre.
En résumé, je n'ai aucune envie d'avoir mes résultats parce que je sais que tout mon entourage va être très déçu, bien que je leur ai stipulé clairement que ça n'avait pas marché. J'ai décidé de passer à autre chose. Je ne khûberai pas l'année prochaine parce que vu comment j'ai vécu le concours je pense que ce serait une mauvaise idée (et puis je serai deux fois plus stressée) et je ne veux absolument pas entrer à l'ENS. Sans entrer dans les détails, je trouve que c'est quand même assez sclérosé (sachez chers provinciaux que plus d'un quart des places sont prises par les étudiants de HIV et de Louis le Grand), donc je n'ai AUCUNE chance. Et puis je refuse l'idée selon laquelle la réussite ne passe que par la case "normalien". Peut-être que je me trompe mais on en reparlera dans quelques années.
Sur ce je serais ravie d'avoir des échos de vos concours à vous, surtout que je désormais en vacances ce qui me laisse beaucoup de temps pour faire des orgies d'internet, de films et de lectures !
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